l’IA est une révolution profonde, irrésistible et durable, qui transforme notre monde sans pouvoir être stoppée ou ralentie par la simple volonté humaine.
par Antoine CLAMAGIRAND, Délégué régional Reconquête, candidat investi aux prochaines élections législatives à Vannes (2026 ou 2027)
L’IA n’est pas intelligente : « juste » un super calculateur surpuissant
On parle d’« intelligence artificielle », mais c’est un peu trompeur. Derrière les réponses fluides et les dialogues convaincants, il n’y a pas de pensée, pas de compréhension, pas de conscience. L’IA ne fait qu’un seul truc : calculer. Et elle le fait avec une vitesse et une puissance que notre cerveau ne peut même pas imaginer.
Chaque phrase produite est le résultat d’un calcul statistique colossal : l’IA regarde des milliards d’exemples et prédit le mot ou la suite de mots la plus probable. Elle ne « comprend » rien au sens humain du terme. Posez-lui une question absurde, et elle donnera pourtant une réponse cohérente… mais elle n’aura aucune idée de l’absurdité de la situation.
Ce qui impressionne dans les IA, ce n’est pas qu’elles réfléchissent, mais qu’elles traitent et assemblent des informations à une échelle inimaginable. Elles repèrent des modèles que l’œil humain ne voit pas, mémorisent des quantités énormes de données et produisent des résultats instantanément. Bref, elles sont comme des super calculateurs statistiques déguisés en interlocuteurs intelligents.
L’intelligence artificielle n’est pas une intelligence au sens humain. C’est un outil ultra-puissant basé sur des calculs et des probabilités, capable d’éblouir par sa vitesse et sa précision. Mais derrière chaque phrase, il n’y a aucune pensée, seulement des mathématiques. Comprendre cela, c’est se rappeler que l’IA peut nous aider, mais ne pense jamais à notre place.
Les intelligences artificielles conversationnelles ont introduit une nouvelle forme de vulnérabilité : la manipulation par le langage. Contrairement aux attaques traditionnelles qui passent par du code, il suffit parfois d’une phrase habilement formulée pour contourner les règles d’un modèle de langage. Ces injections de prompt peuvent amener une IA à ignorer ses restrictions, révéler des informations internes ou produire des réponses normalement interdites. Cela a déjà permis, par exemple, d’obtenir le prompt système de certains modèles ou de générer des réponses sortant totalement du cadre défini par les développeurs.
Cette faille existe parce que les IA lisent toutes les instructions – celles de l’utilisateur comme celles de leurs créateurs – comme un simple texte. Certaines attaques vont encore plus loin en utilisant des chaînes absurdes générées automatiquement, capables de faire sauter les garde-fous de multiples modèles sans intervention humaine. Le risque ne se limite pas à l’amusement : des données personnelles ou internes peuvent fuiter, et certaines IA, en situation de “bug”, ont déjà divulgué des informations sensibles.
Plus inquiétant encore, l’attaque peut venir de contenus analysés par l’IA : une consigne cachée dans un texte, une page web ou un document peut manipuler le modèle sans que l’utilisateur ne s’en aperçoive. Des chercheurs ont même montré en 2023 un “ver” capable de se propager d’une IA à l’autre uniquement par le langage, sans aucun code malveillant.
Avec la montée des IA capables d’agir dans le monde réel – envoyer des mails, effectuer des paiements ou passer des commandes – ces détournements linguistiques pourraient entraîner des conséquences très concrètes : achats modifiés, virements frauduleux, remises appliquées à l’insu des utilisateurs. Le problème n’est pas un simple bug technique : il provient de la nature même du langage, ambigu et manipulable, et du fait que les IA n’ont pas le recul critique nécessaire pour détecter certaines intentions cachées.
Il n’existe pas encore de solution parfaite. Les protections peuvent être renforcées, mais jamais totalement infaillibles. Dans un système fondé sur les mots, aucun verrou ne peut être totalement absolu, et la cybersécurité devra désormais composer avec cette réalité : le piratage peut passer par une phrase aussi facilement que par une ligne de code.
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